Coups de cœur

Ne me demande jamais
Ce recueil d'essais de l'italienne Natalia Ginzburg date de 1969. A travers des thèmes les plus divers qui ont trait à la vie domestique, à la société italienne, à la vie culturelle de cette époque, c'est la vie d'une femme de lettres de plus de 50 ans, qui, par certains côtés a gardé son côté bonne ménagère et qui se raconte avec beaucoup de sincérité et d'humilité, mais une analyse très fine du monde dans lequel elle vit.

Aliène
La jeune Fauvel fuit la ville et vient s'occuper de la chienne clonée du père de sa meilleure amie, dans sa maison de campagne. Dès le début le bizarre s'installe et l'angoisse qui l'accompagne aussi, malgré quelques espaces de respiration et de fraîcheur.

Les règles du mikado
Un dialogue hors du temps entre un vieil horloger, amateur de mikado et une jeune gitane qui fuit sa famille. L'occasion d'un questionnement existentiel sur l'attachement, le rapport au temps et la notion de vérité ou de mensonge, des thèmes chers à de Luca que l'on retrouve dans ce texte.

Dans le fossé
Ce n'est pas très loin de la France, en Bosnie, mais nous nous retrouvons dans une famille impossible, avec des personnages fantasques et attachants, qui résistent au poids de l'histoire, tant bien que mal. Un premier roman plein d'humour.

Un monde à refaire
A Hyères, comme sur toute la Côte d’Azur, l’été 1945 a un goût doux-amer : la guerre est finie mais les plages
regorgent de mines laissées par les Allemands.
Vincent fait partie de ces démineurs, pour qui le danger est toujours présent, une explosion peut
survenir à tout moment.
Comme d’autres, il est à la recherche d’un proche disparu pendant la guerre.

Rimbaud vagabond
Parce qu'on ne se lasse pas de Rimbaud.

Rousse
Un peu à la façon d'un roman médiéval, voici l'histoire de Rousse, jeune renarde à robe flamboyante, qui quitte le bois où elle vivait pour parcourir le monde et découvrir l'univers. D'autres animaux partagent sa route et lui apprennent chacun la vie. Un récit à hauteur de renarde où l'homme n'est pas présent mais son empreinte, parfois irrémédiable, sur les éléments naturels, oui.

Le corps de l'âme
Un coup de cœur pour ce recueil de la grande écrivaine russe Ludmilia Oulitskaïa. Ces nouvelles sont rassemblées sur le thème du passage, de la vie à la mort, mais on n'y trouve rien de morbide, au contraire, Ludmilia Oulitskaïa raconte les derniers moments mais en se plaçant résolument du côté des vivants qui restent là. Elle s'intéresse aux corps, aux vêtements, aux objets, et aussi aux rêves, pour ce qu'ils disent d'une vie entière, et en quelques lignes, on trouve de magnifiques portraits de femmes et d'hommes.

Pour mourir le monde
Un lopin de terre pour naître; la Terre entière pour mourir.
Pour naître le Portugal; pour mourir le monde.
texte de Antonio Vieira, en épigraphe du roman

La troisième main
" Je m'étonnai moi-même de cette opiniâtreté: en l'espace d'un éclair, je n'étais plus enfant, ni blessé de guerre. J'étais devenu un dresseur de fauves".
Un roman à la première personne des aventures d'un jeune bisontin pris dans le feu de la première guerre mondiale.
Blessé, il est opéré par un chirurgien, savant fou, qui l'affuble d'une troisième main. Notre personnage doit vivre avec cet appendice supplémentaire, provenant, en outre, du camp allemand.
Un roman qui sort des sentiers battus, fable ironique et cruelle sur le monde, d'un jeune Candide du début du XXème siècle.

Prière aux vivants pour leur pardonner d'être vivants et autres poèmes
je vous en supplie
faites quelque chose
apprenez un pas
une danse
quelque chose qui vous justifie
qui vous donne le droit
d’être habillé de votre peau de votre poil
apprenez à marcher et à rire ,
parce que ce serait trop bête
à la fin
que tant soient morts
et que vous viviez
sans rien faire de votre vie.
extrait également choisi par Isabel Gutierrez dans son roman Kintsugi

Le ghetto intérieur
Vicente Rosenberg, exilé de fraîche date à Buenos-Aires s'inquiète pour sa mère, restée en Pologne, à Varsovie. Nous sommes en 1940. L'écrivain et réalisateur d'origine argentine raconte la déchirure d'assister impuissant à la disparation de ceux qu'on aime et la vie mélancolique de l'exil.